Tournée générale de goûters dans les écoles

H ier dans les 36 écoles de la ville c’était la fête pour le goûter. Parents et enfants étaient conviés à partager le « quatre-heures » pour les sensibiliser aux bienfaits d’une nutrition équilibrée . « Le goûter pour les enfants n’est pas un grignotage, il répond à un véritable besoin physiologique et doit être un vrai petit repas », assure Carole Dutillet, diététicienne et responsable du service restauration de la ville d’Angoulême. « Il doit se composer d’une boisson, d’un produit laitier, d’un fruit et d’un produit céréalier. »

Pour ce faire, la ville d’Angoulême a expérimenté, depuis la rentrée 2008, le goûter gratuit dans des écoles pilotes. L’idée étant que les services de la Ville élaborent via les cantines un goûter équilibré pour tous les enfants qui restent en garderie le soir. Si les débuts n’ont pas été faciles en interne parce que les agents craignaient de se retrouver avec énormément d’enfants à la garderie et plus de travail à faire, les choses se sont calées.

« Ma fille mange mieux »

« On a démarré avant d’avoir eu le temps de discuter et d’expliquer », avouait l’an dernier Marie-Line Huc, conseillère municipale, diététicienne de profession et particulièrement impliquée dans tout ce qui est lié à l’alimentation. « Du coup, il y a eu des résistances, ça a parfois été vécu comme une mesure autoritaire. » Après ce temps d’adaptation technique, cette opération a régalé les enfants et a été adoptée par les parents. En 2009, le service a été étendu à huit écoles et cette année ce sont treize écoles soit environ 650 enfants qui prennent chaque jour un goûter offert par la Ville qui débourse 0,30€ par enfant et par jour.

En fonction des produits de saison et du repas pris à la cantine, les menus des goûters varient chaque jour. « Je trouve cette initiative bien venue, je fais des économies et ma fille mange mieux », confie une mère. Certains enfants sont un peu moins enthousiastes : « Ce n’est pas franchement meilleur que des Kinder », glisse un petit garçon en s’essayant au fromage avec son pain aux céréales.

Charente Libre du 29/09/2010